WHITESNAKE - "Live In The Still Of The Night" (DVD)

Par Deep Intruder




Bien. Il me paraît inutile, pour ce qui suit, de faire dans la dentelle. Entendons-nous bien : en tout état de cause, ce que je viens de voir et entendre là (et ça repasse en boucle depuis bientôt un mois !) n’est rien de moins que la plus grosse prestation live parue en dvd depuis le « Ozzy At Budokan » ! Et si je voulais enfoncer le clou, j’aurais pu intituler ça « New Dream Team ».

Sans sourire.

Parce que pour le coup, il faudrait arrêter de déconner un peu.

Vous l’avez sans doute constaté, il m’arrive de passer très épisodiquement en personne non inscrite sur divers forums pour voir où va le monde. Et bien évidemment, je lis parfois des choses avec lesquelles je ne suis pas d’accord. D’aucuns pourraient me reprocher de ne pas le dire en temps et heures en postant directement un avis. Ca me regarde.

D’autant que j’aime bien être sûr de mon fait avant de dire une grosse connerie, ce qui m’arrive comme tout le monde, soyez en sûrs.

Du coup, je n’ai pas trop compris cette vague polémique sur divers forums concernant le fait de savoir qui, de Gillan ou Coverdale, était le plus affûté du moment… Débat pour le moins stérile, je vous l’accorde, mais la teneur moqueuse de certains échanges m’est apparue pour le coup bien injuste…

Je n’ai pas eu la chance de certains. Impossible d’aller à Montpellier (ou Toulouse ? Je ne sais plus…) voir Whitesnake lors de leur dernière date française. Impossible également de voir Coverdale et Aldrich en interview dans un troquet parisien (si j’ai tout bien compris…). Du coup, plusieurs avis négatifs semblaient primer et les scénarios catastrophe qu'on nous laissait entendre n’avaient rien pour me rassurer.

Seulement voilà : les impressions, y compris lors d’un concert, sont multiples et variées. Parce que ces derniers temps, j’ai entendu les jugements de plusieurs personnes qui étaient à ce concert, justement, et les avis émis sont largement différents… Les mots « tuerie », « énorme », « infernal » me reviennent à l’esprit et qui plus est, honnêtement, après visionnage du dvd, je comprends mieux…

Car c’est bien d’une ENORMISSIME PERFORMANCE que nous sommes en train de parler ici ! D’un carnage intégral !

Déjà, Doug Aldrich avait été plus qu’impressionnant lors de son association avec Dio. Mais là, c’est le feu d’artifice ! Le petit blondinet se permet toutes les acrobaties sans filet avec un son à couper au couteau et on se retrouve particulièrement bleufé ! Et quand, en deuxième gâchette, on retrouve Reb Beach, l’ex-Winger ô combien remarquable également, on ne peut s’empêcher de se remémorer la phrase d’Audiard dans les « Tontons Flingueurs » : « Déjà, tous seuls, sont pas drôles ; mais en duo, ils deviennent carrément sinistres ! »…

On est ravi de retrouver Marco Mendoza, l’ex-Twisted Sister qui s’est tapé Ted Nugent pendant une bonne paire d’année (l’excellent dvd live « Full Bluntal Nugity »…) à la basse, qui plus est dans le rôle du deuxième vocaliste de service…

Quant à l’INCREVABLE Tommy Alridge derrière les fûts, on se demande encore quel est le secret de ce genre de mec qui, approchant à grandes enjambées de la soixantaine, parviennent encore à exploser la casbah de la sorte ! Enigmatique…

Reste « Coco », comme disent certains intimes (dont je ne suis malheureusement pas, je vous rassure…). Et là, le « Coco » en question, j’ai le bonheur de vous dire que ça le fait carrément, et dans les grandes largeurs, en plus !...

J’ai lu ici et là que les voix avaient été refaites en studio. Pour certaines, c’est indéniable. Mais pas pour toutes, sachez-le. Et à la limite, qu’est-ce qu’on en a à foutre ? De toute façon, TOUS les groupes qui sortent un dvd live sur le marché font la même chose ! Vouloir prouver le contraire serait vain, nul et non avenu. Car là, pour le coup, le résultat final laisse pantelant, à bout de souffle, épuisé.

« Burn », avec un break de « Stormbringer » en plein milieu, c’est inespéré ! Bonheur total ! Evidemment, la période la plus « ricaine » de Coverdale a sa place (« Bad boys », « Here I go again », « Still of the night »…). Mais ce n’est, contrairement à ce qu’on pouvait croire, ni la plus importante, ni la plus déterminante. Coverdale a de la mémoire ! Ce soir là, il était à l’Hammersmith Odeon, SA Mecque à lui, où il avait déjà enregistré le mythique « Live in the heart of the city », dont la version ici présente reste magistrale. Idem pour les « Ready & Willing » ou « Fool for your loving », estampillés « end of the seventies » pur jus !

Qui plus est, c’est incroyablement bien filmé. Regardez les plans du public : toutes les générations représentées, s’époumonant sur chaque titre, ivres de bonheur sur « Don’t break my heart again », tétanisées sur « Judgement day », touchées par la grâce d’une introduction, un break ratatinant où une harmonie fulgurante…

Coverdale joue le jeu à la perfection. « Lifting » ? « Nez refait » ? « Cheveux teints ? »… Quelle importance ? Matez le résultat, jeunes gens ! A 57 balais, y’a rien à jeter, dixit mon épouse, ses copines et leurs filles !... Ca joue à la folie, ça chante comme des dieux et visuellement, c’est d’une homogénéité démoniaque ! Il faudrait donc que nous boudions un tel plaisir sous prétexte que notre « Coco » vire fondamentaliste religieux version Born Against Christian (ce qui reste d’ailleurs à prouver pour les communs des mortels que nous sommes…) ? Allons donc…

J’ai vu Ian Gillan (de près…) chanter cinq fois en trois ans. C’était une fois excellent, une fois très bien, deux fois très moyen et une fois franchement catastrophique. Qui plus est, la prestation à « Taratata », je préfère ne pas en parler… Je n’ai jamais vu Coverdale. Je ne me prononcerai donc pas et ne me hasarderai pas en comparaisons douteuses. Mais j’ai mis tous les dvd live de Purple face à celui-ci. Et en toute honnêteté, je trouve que Whitesnake s’en sort bien. Mieux que ça, même.

Alors de grâce : ne boudez surtout pas votre plaisir pour des querelles de chapelle qui feraient de toute façon bien rigoler les principaux protagonistes… Ce « Live in the still of the night » est une réussite totale, majeure, et si les choses étaient bien faites, devrait indéniablement laisser des traces dans les consciences concernées…

Les autres peuvent (au mieux !) continuer à écouter NIN ou (au pire !) Slipknot. Ca ne nous dérangera pas, allez…

ha still of the night......................

l'époque ou deepy avait encore le temps de venir papoter sur msn

Il a toujours du temps, cet enfoiré !... Seulement il papote moins, c'est tout... :D

et toi itou


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Ca va revenir, vous allez voir... Les choses prennent un peu de temps, parfois...